[SAINT DU MOIS] : Saint-Eloi
Si le culte
envers sainte Barbe, sainte patronne des mineurs, pompiers et artificiers,
honorée le 4 décembre, est bien connu encore aujourd’hui dans l’Ondaine, et
plus généralement dans le bassin houiller ligérien, il est un saint méconnu qui
est pourtant rattaché à l’histoire de la vallée. Dans une vallée industrielle
au passé marqué par l’activité en lien avec la métallurgie, saint Eloi est en
effet le saint patron des orfèvres, métiers du fer, des maréchaux-ferrants, et
donc des forgerons, métallurgistes, quincaillers, serruriers, etc…
Fêté le 1er
décembre, ce jour représentait autrefois une fête particulière où la hiérarchie
s’efface au profit de la cohésion entre les différentes spécialités et corps de
métiers. Au Chambon-Feugerolles, le lendemain de la fête de la Saint-Eloi, tous
les membres de la corporation des couteliers assistaient à l’office religieux
et nommaient quatre Maîtres Élus ou Maîtres Gardes.
Saint-Eloi
(588-660) est originaire du Limousin, né dans une famille aisée, il redistribue
une partie des revenus de sa famille aux pauvres. Il entre comme apprenti
orfèvre dans un atelier où l’on frappait la monnaie royale. Après avoir obtenu
la confiance du roi Clotaire II en réalisant son trône d’or en utilisant au
mieux la quantité d’or qui lui avait été confiée, il devient orfèvre royal à
Paris, puis dirigera les ateliers monétaires du royaume franc sur le quai des
Orfèvres lorsque Dagobert devient roi. Il réalise des chefs-d’œuvre d’art sacré
et funéraire dont des ornements pour les tombes de sainte Geneviève et saint
Denis.
D’une grande
piété, il mène une vie de prière et va souvent aux offices monastiques. Il est
le fondateur de l’abbaye de Saint-Denis. Un an après la mort du roi Dagobert,
il entre au séminaire et est ordonné prêtre. Le 13 mai 641, il devient évêque
de Noyon et le restera jusqu’à sa mort.
(Article par les Paroisses de l'Ondaine - Décembre 2023 / Source : Société d’Histoire du Chambon-Feugerolles)